Après une première partie de matinée qui s’est tenue dans le bureaux de l’association Agire à Montceau-les-Mines, Elisabeth Borne a signé ce vendredi matin une convention pour l’emploi des jeunes avec la CUCM.
Et pour cette troisième séquence de la matinée, c’est Marie-Claude Jarrot qui a d’abord prononcé quelques mots d’accueil avant de recontextualiser la signature de ce contrat : « Quand on n’a pas de travail, on vient voir le maire, même s’il n’a pas la compétence. Et nous sommes un peu redevables et responsables pour accompagner des personnes qui recherchent du travail. La ville de Montceau-les-Mines se sent responsable pour pouvoir accompagner ces jeunes pour trouver du travail. Nous accueillons des apprentis, des services civiques. Je crois que nous sommes exemplaires dans l’accueil d’apprentis. Nous accueillons des PEC, des jeunes qui s’inscrivent dans l’emploi pour développer des compétences et construire un avenir professionnel. Nous sommes un territoire où la valeur travail est très forte. C’est un beau territoire qui mérite d’accueillir des jeunes. »
David Marti, Président de la CUCM a ensuite pris la parole :
« Nous évoluons depuis 18 moi dans ce contexte particulier. Il convient d’être dans l’action. Notre territoire s’est mis en rebond pour avancer. C’est pourquoi il y a eu les assises de l’économie en mars dernier dans l’optique de travailler dans cette intelligence collective. 50 actions ont ainsi été élaborées. L’objectif est de se projeter et de voir comment la CUCM pouvait être la plus efficiente. 4 priorités se sont détachées dont une sur l’adaptation de la formation et l’adaptation aux besoins des entreprises. Ce travail de mise en adéquation entre l’offre et la demande, nous la portons. Par exemple avec la promotion des dispositifs insertion auprès des entreprises.
La CUCM s’appuie sur plusieurs partenaires, notamment Agire qui est le bras armé de la CUCM. La convention que nous allons signer permet de cibler l’emploi des jeunes. Cet engagement doit permettre la mobilisation d’un écosystème plus globalement. Nous avons pu élargir la garantie jeunes sur le Creusot. La mobilité est un vrai sujet. Nous avons pu entendre ces jeunes qui sont accompagnés. Je suis attachés aux actes et aux résultats. En 2021, ce sont 167 jeunes qui sont accompagnés, soit +55% par rapport à 2020. Nous devons continuer les efforts auprès des jeunes qui méritent notre bienveillance. »
Elisabeth Borne s’est ensuite exprimée : « Je suis heureuse d’être parmi vous pour l’emploi des jeunes. C’est à vous que s’adresse le plan 1 jeune, 1 solution. Les parcours des anciens bénéficiaires montrent que le dispositif garantie jeunes est efficace. Le plan 1 jeune 1 solution représente 9 milliards d’euros pour la jeunesse. C’est un quadruplement des moyens habituels. L’objectif est que chaque jeune trouve une formation, un emploi adapté à ses besoins. 1,6 millions de jeunes ont été recrutés en CDD, CDI depuis le lancement. L’objectif à atteindre est d’un million de jeunes en 2021. Pour la CUCM, c’est une augmentation de plus d’un tiers du soutien de l’Etat : 2 conseillers supplémentaires recrutés et l’aménagement d’un local au Creusot.
Concernant le décret publié ce matin, il permet de lever les freins à l’entrée des jeunes dans ce dispositif. C’est un plan qui appartient à tous et d’abord aux jeunes. Vous déployez une plateforme mobilité et c’est un enjeu important pour l’accès des jeunes à l’emploi. C’est important cette convention que l’on signe aujourd’hui. Nous devons tous être mobilisés pour l’accompagnement des jeunes. »
La convention a ensuite été signée par Mme Borne, David Marti, Président de la CUC et Julien Charles, Préfet de la Saône-et-Loire.
Les jeunes, Novium, Konecranes : des précisions apportées par Elisabeth Borne
Après la signature de la convention pour l’emploi des jeunes, Elisabeth Borne a tenu une conférence de presse pour préciser quelques points sur le début de matinée et répondre à des enjeux plus locaux.
Elle a ainsi insisté sur la priorité pour les jeunes, une priorité du Président de la République. « On les accompagne pour trouver un emploi. C’est une garantie jeunes à laquelle on croit beaucoup. Cela permet de retrouver confiance. Il y a des périodes d’immersion. C’est une dotation de presque 500 € par mois. Ce dispositif on y croit beaucoup. Nous avons d’ailleurs assoupli les règles. »
C’est d’ailleurs un plan qui concerne tout le monde. Au-delà des collectivités, ce sont des entreprises qui s’engagent et pas seulement les plus grandes. « Novium, c’est une entreprise qui porte ces sujets d’inclusion. On a besoin des collectivités. C’est dans le sens de la signature de ce jour. On a besoin des entreprises et pas que les plus grandes effectivement » précise Mme le Ministre.
Des dispositifs qui peuvent changer les choses
Et de poursuivre : « Tous les dispositifs qu’on déploie peuvent changer les choses. L’apprentissage, on a des métiers qui recrutent par ce moyen. Ce sont des métiers auxquels il faut préparer les jeunes. C’est aussi accompagner des jeunes vers l’emploi. Il faut soutenir les entreprises. Je pense d’ailleurs qu’on doit mieux faire connaître les métiers de l’industrie. Je pense que c’est l’occasion de découvrir des métiers. Les jeunes n’ont pas encore une bonne représentation de l’industrie. »
Quant à l’idée que le bassin de vie serait sinistré, la ministre avertit : « Il faut faire attention aux termes qu’on emploie. 3 entreprises qui ferment et 250 personnes sans emploi, j’ai conscience que c’est un choc. C’est pour cela qu’on a mis en place ces aides, pour éviter d’avoir de telles situations. C’est un bassin dynamique qui a beaucoup d’atouts, un territoire avec une tradition industrielle. Nous mettons un milliard d’euros pour relocaliser des emplois industriels. »
Interrogé sur le projet de la CUCM pour Konecranes, le Préfet a indiqué : « Il faut permettre aux territoires de bénéficier du plan de relance selon ses caractéristiques. Sur la situation de Konecranes, c’est un peu tôt pour donner des éléments précis. »
Et Mme Borne d’ajouter : « Au-delà de cette action défensive, il y a une action pro-active pour préparer demain. On a des dispositifs pour les grandes entreprises. Ce sont des fonds gérés localement. Le dispositif « transition collective » permet d’accompagner les emplois en danger pour aller vers les métiers qui recrutent ».
C’est justement en direction des métiers qui recrutent que la ministre a poursuivi sa visite, avec la rencontre de Didier Stainmesse et la visite de son entreprise Novium.
EM
