Ce mercredi soir, l’association Ré-publ-eau, pour une régie publique d’eau sur la communauté urbaine, s’est une nouvelle fois réunie Maison des sociétés à Blanzy.
Son Président Gilles Kieny a rappelé en début de réunion la création récente de l’association (novembre 2014), dans un contexte de fin de contrat d’affermage entre Veolia et la CUCM pour la gestion de la distribution d’eau potable, en 2017.
Depuis sa création, l’association a tenu une première réunion publique en présence de Marcel Durand, ancien élu de Gueugnon, venu témoigner du passage de sa ville à la régie publique de distribution et d’assainissement d’eau.
Suivant cette dynamique, le Président de l’association est allé rencontrer à Chalon, le responsable de l’eau du Grand Chalon. Dans leur cas, la gestion de l’eau et de l’assainissement s’appuie sur une délégation publique. Le Grand Chalon préfère clairement faire jouer la concurrence entre les entreprises, d’après Gilles Kieny.
A la rencontre des élus
Gilles Kieny a également fait état de plusieurs rencontres avec des élus de la communauté urbaine. Une première rencontre a eu lieu avec Madame Sylvie Lecoeur, Vice-Présidente à la CUCM en charge de l’eau et de l’assainissement, à la fin du mois de février. Puis début mars, l’association a été accueillie par Philippe Baumel, député. Et la semaine dernière, c’est David Marti, Président de la CUCM, qui a reçu les représentants de l’association.
Le but affiché de ces rencontres est de se faire connaître auprès des élus et de les informer de leurs démarches.
S’agissant des rencontres avec les élus, les représentants de l’association Ré-publ-eau restent en attente de confirmations d’informations sur les démarches entreprises par les politiques sur ce dossier. Madame Lecoeur aurait précisé qu’un audit est en cours de réalisation par un cabinet d’expert indépendant, information qui aurait été confirmée par David Marti.
Philippe Baumel, pour sa part, aurait déclaré à l’association qu’il verrait bien une mise en place d’une régie d’eau. Sur la question d’une information préalable à la population, seul Philippe Baumel semble avoir tenu des propos clairs aux yeux de l’association, en précisant qu’une information à la population avant toute prise de décision serait nécessaire.
« L’eau n’est pas une marchandise. »
Pour les membres de l’association, c’est bien le message qu’ils entendent faire passer : « l’eau n’est pas une marchandise ». Et d’ajouter : « on ne peut pas faire de bénéfice sur l’eau, un bien commun. Il ne doit pas faire l’objet d’un prix, mais d’un service ».
Dans ces conditions, la vétusté d’une partie du réseau communautaire (plus de 100 ans) est rappelée. Celle-ci induit en effet des fuites d’eau potabilisée, que chaque citoyen paie.
Sur ce point, David Marti se serait montré conscient du manque d’investissement de la CUCM ces dernières années sur ces lignes et se serait engagé à une rénovation d’une partie du réseau sur une enveloppe d’une fourchette allant de 800 000 € à 1 million d’euros pour l’année prochaine.
L’un des membres de l’association a rappelé sur ce point, que la communauté avait engagé 11 millions d’euros dans la construction de la nouvelle usine de potabilisation du Creusot, dont les travaux devraient être achevés en mai-juin pour une inauguration en juillet.
L’association maintient le cap
A ce jour, l’association approche la trentaine d’adhérents et compte grossir encore ses rangs.
Dans cet objectif, l’association a tracté sur plusieurs marchés, rencontrant d’ailleurs, selon ses membres, un accueil favorable.
L’association compte multiplier ses actions auprès des élus communautaires : « C’est eux qui vont décider d’une délégation » indique Gilles Kieny.
Et d’insister : « Nous, on peut les inciter, les encourager ».
D’autres réunions publiques sont également prévues : l’une se tiendra le 7 mai au Creusot. L’idée est d’informer les creusotins et les habitants du nord de la communauté urbaine.
L’association tiendra aussi une réunion le 15 mai à Montceau-les-Mines, au Bois Garnier.
Dans la poursuite de leur tournée des villes de la communauté, Montceau représente un enjeu important car Madame Jarrot pourrait, selon eux, constituer un allié de poids dans le passage à une régie publique d’eau, l’élue s’étant engagée lors de sa campagne municipale sur ce sujet.
D’autres rencontres avec d’autres élus sont prévues. L’association Ré-publ-eau initie également des rapprochements avec plusieurs associations nationales et locales. Leur but est clairement de faire le poids dans la balance des choix à venir pour les élus communautaires.
Prochains rendez-vous pour l’association au mois de mai au Creusot et à Montceau-les-Mines.
Pour plus d’informations, vous pouvez contacter l’association par mail republeau@yahoo.fr ou au 03.85.68.12.21.
Et vous pouvez vous tenir informé de l’actualité de l’association ici :
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Émilie Mondoloni