A l’occasion du Débat d’orientation budgétaire, le groupe des élus Communistes et Républicains, par la voix de Daniel Meunier, adjoint au marie de Saint-Vallier et 15e vice-président Transports et déplacement a fait cette déclaration :
« Monsieur le Président, Chers Collègues,
Le budget est un acte de prévision et d’autorisation de manière limitative des dépenses et de manière évaluative des recettes.
Il est de nature à mettre en musique les décisions et les actions des élus placés à la gouvernance de notre collectivité. Il a pour fonction première d’orchestrer la partition politique que nous avons collectivement et démocratiquement décidé d’écrire pour l’année à venir.
Cette partition n’a pas été écrite dans la sérénité. Les discussions, les échanges, les débats qui ont présidé à la définition des orientations budgétaires ont traduit toute l’inquiétude des élus quant au devenir de notre collectivité.
Ces doutes, ces incertitudes mais aussi ces craintes sont bien légitimes au regard d’un remodelage territorial dangereux et pénalisant pour notre communauté, d’une marche en avant forcée nous engageant sur le chemin de la suppression des conseils départementaux, d’un transfert de compétences imposé et bien entendu de ces réductions budgétaires étatiques de 11 milliards d’euros.
Les annonces et les décisions du gouvernement participent à un élagage approfondi des politiques publiques doublé d’un éloignement dangereux des populations des centres de décision. Elles renforcent des inégalités territoriales déjà bien assises.
Alors qu’elles sont l’un des moteurs de l’investissement et l’un des atouts de sortie de crise, les collectivités locales servent, depuis des années, de variable d’ajustement, victime de la même volonté, d’une année sur l’autre, de diminution de la dépense publique.
Les baisses de dotations à venir représentent une réduction drastique des marges de manœuvre de notre collectivité. Ces baisses reconductibles des dotations de l’Etat sont autant de coups d’arrêt à un investissement public indispensable à la modernisation et au renforcement du dynamisme de nos petites et grandes communes.
Nous déplorons fortement que la contrainte de redressement des comptes publics n’affecte que la population et les collectivités territoriales laissant à l’abri de toute contrainte multinationales et habitués des paradis fiscaux.
Il est urgent de réorienter l’argent vers les dépenses utiles en s’attaquant résolument aux privilèges et aux richesses du capital financier qui continuent de s’accumuler de façon insolente.
Nous condamnons sévèrement la partialité des choix qui sont faits par notre gouvernement réaffirmant haut et fort qu’il reste inconcevable que le coût du capital ne soit pas impacté dans cet effort collectif et dans cette recherche de moyens budgétaires supplémentaires.
Dans ce cadre, il est tout aussi important de réfuter les campagnes qui visent à accabler de tous les maux les collectivités territoriales, les élus et les fonctionnaires territoriaux.
Ces campagnes sournoises entretiennent la confusion quant à la responsabilité des collectivités locales dans la crise des finances publiques de notre pays.
Pour autant le débat d’orientation budgétaire a, au sein de la majorité, motivé les élus responsables que nous sommes.
Dans le cadre de ce débat d’orientation budgétaire, nous avons tenu, aux côtés des élus socialistes et des verts de la communauté, à réaffirmer notre sens des responsabilités en mettant nos convictions et nos valeurs au service de l’intérêt général et du bien commun.
Les décisions qui ont été prises, dans un climat budgétaire très difficile, sont le reflet et la traduction d’engagements forts qui ont été définis par notre majorité et régulièrement rappelés par le Président David MARTI. Ces engagements visent à maintenir nos efforts en matière de cohésion sociale pour conserver un service public de qualité répondant au mieux aux attentes et aux difficultés de nos habitants.
Les mesures prises pour équilibrer le budget montrent toute l’attention que nous portons aux familles résidant sur notre communauté. Le refus de faire appel à l’augmentation de l’imposition témoigne de notre souci de ne pas pénaliser plus nos foyers qui, dans leur immense majorité, doit en ces périodes très difficiles, assumer et contenir une gestion précaire de leurs budgets familiaux. »
Daniel MEUNIER
Président du groupe des Elus Communistes et Républicains