Ce mardi matin, une trentaine d’entrepreneurs, managers et chefs d’entreprises s’étaient réunis à l’Univers co au Creusot, en présence de M. le Sous-préfet de Chalon-sur-Saône Olivier Tainturier.
Pour cette deuxième réunion de l’année, le club de Saône-et-Loire s’est réuni, avec en animation du club la CGPME, un rendez-vous relayé par le collectif LIANES auprès de tous ses adhérents et la DDETS (Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités) en tant que support de cette action.
L’objectif de ces réunions est de sensibiliser les entreprises pour une société plus inclusive. Et cela ne se limite pas au handicap.
Ce jour, c’est Etienne Girod (PEP71) et Nicolas Chevalier (leader du club entreprise) qui étaient à la manœuvre. Etienne Girod animait la matinée avec un jeu interactif où chacun pouvait se positionner face à une situation.
Pour cette réunion, l’objectif était de pouvoir identifier des situations où des salariés souffraient de troubles psychiques.
Pour ce faire, le groupe s’était scindé en deux équipes.
Au cours des échanges, le rôle du manager a été mis en avant en tant que force bienveillante et d’écoute pour ses collaborateurs.
Les responsables présents se sont interrogés sur le cadre réglementaire sur lequel s’appuyer pour justifier leurs démarches. « Si les choses sont faites en toute bienveillance, cela ne peut pas être reproché » a répondu Etienne Girod.
Sensibiliser les entreprises aux problématiques qu’elles rencontrent de plus en plus fréquemment
Olivier Tainturier, Sous-préfet de Chalon-sur-Saône a précisé l’objectif de la démarche : « sensibiliser les entreprises aux problématiques qu’elles rencontrent de plus en plus fréquemment. Les troubles psy sont la deuxième raison de l’absentéisme en 2022 en entreprise ».
Il a ajouté à cela que la crise sanitaire a fragilisé les personnes ainsi que la crise économique et un climat anxyogène. « Les personnes décompensent. Les entreprises ont beaucoup de mal à recruter en plus dans certains secteurs. Elles doivent s’attacher à garder leurs salariés. Il faut donc être capable de détecter les signaux faibles. En entreprise, les gens arrivent avec leurs soucis personnels et professionnels. Encore faut-il établir le contact. »
Au sein de la sous-préfecture de Chalon-sur-Saône, le Sous-préfet travaille avec 28 collaborateurs : « Quand un agent est arrêté, je l’appelle avec bienveillance. Cela donne la possibilité de s’exprimer, c’est une façon de dire qu’on s’intéresse à vous. En fait, c’est aussi le rôle des collègues. C’est tout un collectif de travail qui peut être bienveillant. Les ressources humaines sont une ressource qui devient précieuse. Les entreprises en prennent conscience. On va aller chercher parfois des personnes plus fragiles quand on est en période de plein emploi. Il faut savoir les accompagner.
Au travail, certaines personnes peuvent être traumatisées par un changement de bureau. Si on combine la fragilité et le fait que le manager veut recruter une personne fragile psychologiquement, c’est important de savoir accompagner. »
Détecter les signaux faibles
Après le jeu de questions et les mises en situation, les personnes présentes ont ensuite reçus quelques éléments de définition et des conseils pour détecter les signaux faibles.
Les causes des troubles psychiques peuvent être variés : difficulté à rentrer en relation avec les autres, dysfonctionnement cognitif, ralentissement de l’activité etc.
Quels sont les signaux faibles ? Cela peut passer par une négligence de son apparence, l’anxiété extrême, les débordements émotionnels, des propos déplacés par exemple etc.
Les échanges se sont poursuivis sur les possibilités d’accompagnement et les organismes auprès desquels s’adresser. Sascha Kettler a partagé, en fin de matinée, un témoignage sur une situation vécue sur le site de Michelin Blanzy.
Le prochain temps du club de Saône-et-Loire se tiendra en juin à Chalon-sur-Saône.
EM
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