Le projet du cinéma du Creusot comportera 5 salles et plus tard une 6e salle plein air.
Il faut savoir que de tels équipements ont une importance prépondérante dans le choix d’implantation des familles et pour les plus jeunes dont les étudiants, indique Frédérique Lemoine.
Les communes de Le Creusot et de Montceau-les-Mines ont toutes deux la volonté de maintenir une offre de proximité d’accès aux œuvres cinématographiques pour leurs populations. Dans chacune de ces deux villes, un cinéma est installé en centre-ville, 13 rue Ferrer à Montceau-les-Mines, 8 rue de la Verrerie au Creusot. La SARL « Société du Cinéma REX » exploite chacun de ces établissements.
Régis Faure, gérant de la SARL « Société du Cinéma REX » et président de l’association Panacéa Entertainment qui programme ces deux cinémas sous la forme d’une prestation de services, souhaite moderniser ses installations sur le territoire communautaire et a pris l’attache de la Communauté Urbaine pour évoquer la construction d’un complexe cinématographique, positionné sur le secteur de l’ilot n°4 du lotissement MACH 2.
En effet, le site creusotin, implanté à proximité de la place Schneider, nécessiterait une mise aux normes. Mais, faute de place, les locaux actuels ne peuvent pas être réaménagés. Le choix s’est porté sur un tènement immobilier de 2415 m² environ à prendre sur les parcelles cadastrales section AI n°351 et 361 de plus grande contenance chacune, situé à proximité immédiate de restaurants et du site universitaire, ce qui permettra de créer un véritable pôle d’activités.
La Société par Actions Simplifiée « Société des Cinémas LCM », présidée par Régis Faure, en collaboration avec l’association Panacéa Entertainment, se propose de construire puis d’exploiter un établissement cinématographique composé de 5 salles offrant une capacité totale de 759 fauteuils, qui pourrait ouvrir ses portes à l’hiver 2024. Une 6e salle de plein air est envisagée, ainsi qu’une offre de ciné-café.
Les échanges entre les élus
David Marti
Nous avançons parallèlement avec le projet de Montceau-les-Mines de manière à ce que les deux avancent au même rythme pour une livraison en même temps. Les calendriers sont fixés.
Ces deux complexes nous les avons inscrits dans le cadre du contrat technopolitain. Tout cela est en bonne voie malgré les difficultés.
Vous savez que les cinémas ont une baisse de fréquentation de 30%. Le devenir du cinéma pose beaucoup de questions. Tout un public ne se déplace pas. Ce n’est pas une industrie qui est liée à la culture qui est florissante. On espère tous que cela va repartir.
Charles Landre
Il y a des interrogations sur le modèle économique du cinéma. Cette délibération apporte plus de questions que de réponses. Ce seront des salles soit à des dimensions plus importantes que celles que nous pouvons proposer sur notre territoire soit des salles plus petites polyvalentes.
Sur la délibération, je voudrais que vous apportiez une précision. Nous avons déjà voté une délibération pour l’euro symbolique en 2019.
Aujourd’hui on nous propose une délibération pour un complexe de 5 salles.
S’agit-il d’une parcelle en plus ? La CUCM a-t-elle récupéré la parcelle précédemment cédée ?
La deuxième question a trait au porteur de projet.
Je pense que tout le monde savait qu’à partir du moment que la société Pathé avait racheté Cinéalpes, n’allait jamais construire de cinéma au Creusot pour la simple raison qu’elle n’en exploite pas de cette taille sur le territoire national.
Depuis cela a été repris par M. Faure qui exploite deux cinémas à Gueugnon et à Digoin.
Sur les premiers éléments financiers, vous avez évoqué que cela dépendrait de l’apport de nombreux partenaires. Je suis inquiet quant à la capacité de cette structure à financer ce projet et que le coût du financement soit supporté par des acteurs publics. Je pense qu’il est très important de clarifier rapidement des éléments budgétaires qui soient solides. Il y a une incertitude sur la solidité financière d’un tout petit groupe d’exploitation cinématographique.
J’aimerais que vous précisiez le calendrier et les éléments sur la parcelle.
Enfin je trouve intéressant ce qui est évoqué autour d’une salle en plein air.
David Marti
Il y aura une communication qui sera faite en commun entre le Creusot et Montceau-les-Mines quand la commission nationale aura décidé.
A aucun moment, vous ne m’avez pas entendu dire qu’il y avait des projets concurrents entre le Creusot et Montceau-les-Mines. J’ai toujours dit qu’il fallait un complexe cinématographique au Creusot et un autre à Montceau-les-Mines. Jamais cela n’a été présenté comme des projets concurrents. Que des esprits malveillants aient voulu présenté ces projets comme concurrents, c’est une chose.
Pathé-Gaumont a tenu ses engagements. Ils se sont retirés du projet quand ils ont trouvé quelqu’un pour le porter.
Concernant la parcelle, ce n’est pas la même que celle prévue. L’architecte n’est pas le même et le complexe réfléchi n’est pas le même que celui pensé à l’origine. Le projet sera juste en face du bâtiment racheté par Burtin.
Les parkings sont des parkings publics et la CUCM pourra aménager les parkings si nécessaires.
J’ai bon espoir que les projets aboutissent. Le calendrier me paraît réaliste. Est-ce que les financements doivent porter ces projets ? Oui. A quel niveau ? Le plus haut possible.
Si on considère que les cinémas font partie du paysage culturel, je défends qu’il faut aider de tels équipements.
David Marti rappelle le cadre réglementaire permettant aux collectivités publiques d’aider jusqu’à un certain niveau. Il invite chacun à aller au cinéma pour soutenir la filière. « Pour l’instant, nous sommes bien sur un portage privé. » précise-t-il avant de revenir sur le sujet de la brasserie à la demande de Charles Landre. Le projet de la brasserie se calera sur le calendrier du cinéma. Quant au reste de la parcelle non utilisée, il y a d’autres projets qui n’ont pas complètement abouti. Aussi David Marti ne les a pas présentés ce jeudi soir.
(Photo d’illustration)
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