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Conseil communautaire : le débat d’orientation budgétaire

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Charles Landre

 

On peut que déplorer qu’il y ait parfois dans cette assemblée trop peu de prises de paroles. Le DOB dans les collectivités en général sont souvent des présentations de grande satisfaction de la part de la majorité et des éléments critiques apportés par l’opposition sans que ces débats ne changent vraiment la nature de ce qui nous sera proposé d’ici un mois.

Vous avez évoqué le contexte national général. Les ressources de la CUCM sont stables. L’État a choisi de rester sur des principes de stabilité mais qui comportent des risques. Nous sommes dans un contexte de stabilité et de maintien des ressources avec deux éléments que je veux noter : l’évolution de la fraction de la TVA et la baisse légère des dotations globales qui correspond à la baisse de la population. C’est une baisse continue et assez stable.

 

Vous êtes passé rapidement sur les dégradations légères de l’épargne brute et de la capacité de désendettement.

1ère priorité : le développement économique qui doit être porté par la CUCM. Vous avez parlé de Coriolis, d’un budget annexe. Peut-être une manière de commercialiser des terrains trop peu occupés. Vous avez oublié de nous parler de la stratégie que vous alliez développer sur Coriolis. Je veux vous inviter à assumer une stratégie sectorielle et non pas une stratégie touche-à-tout où on attire rien ou trop peu. J’ai noté un nombre faramineux de réseaux, clubs d’entreprises que vous voulez mettre en place.

 

La stratégie pour attirer ne peut pas se réaliser sur un empilement de structures. Quelle histoire nous voulons raconter. Je trouve que l’ensemble des communications sur ce thème n’insistent pas assez sur ce qu’est notre territoire, sa diversité. Avant de proposer une marque de territoire qui ne doit pas s’empiler avec d’autres, il faut mettre en place une stratégie de communication qui rompe avec le passé. Je suis assez surpris de voir que la ville d’Autun investit la gare TGV pour réaliser une exposition de bonne facture alors que la CUCM n’investit pas cet espace.

Deuxième élément : c’est l’enjeu du déploiement du service public.

C’est peut-être un enjeu qui peut paraître abscons pour les habitants. Il me semble que les propositions que vous avez faites ont été refusées par le personnel de la CUCM.

Une grève commencera d’ailleurs demain.

 

Nous avons besoin d’avoir une vision de ce que seront les RH de la CUCM.

Vous avez choisi cette année une baisse du niveau de service public sur certains territoires concernant le ramassage des déchets. Je vous invite à prendre en charge les abords des points d’apport volontaire. Ceux-là ressemblent de plus en plus à des déchetteries. Nous ne pouvons pas laisser ces points d’apport dans cette situation.

Troisième enjeu : l’eau, à la fois la préservation des ressources en eau, la qualité et le renouvellement du réseau d’eau. Vous faites le choix encore d’augmenter la pression sur les ménages.

Je trouve que cela à minima il y a une contradiction sur ce que serait la politique du gouvernement pour lutter contre l’inflation alors même que dans une intercommunalité comme la nôtre, nous avons les moyens de ne pas y participer.

L’enjeu des déplacements n’est pas ou peu évoqué dans ce DOB. Je voudrai attirer votre attention sur la hiérarchisation des démarches prioritaires.

Il y a des pistes cyclables qui deviennent des éléments extrêmement dangereux pour les piétons, les cyclistes et les automobilistes.

Dernier enjeu : l’enjeu culturel. J’aimerai savoir ce que sont vos objectifs cette année sur l’écomusée et les années à venir. Je suis surpris de voir que la programmation culturelle est réduite à son strict minimum. L’écomusée doit être l’autorité moteur sur la CUCM et celui qui rassemble et qui participe à la création d’une identité culturelle.

On laisse de côté, on n’entretient pas de relations fortes avec des acteurs culturels qui devraient être mieux valorisés. Je pense qu’il faut être capable de créer ensemble. Et l’écomusée devrait être un des éléments de ce mouvement collectif.

 

Globalement la direction financière que nous prenons avec une légère dégradation, est la même que les années précédentes. Le premier enjeu du territoire communautaire est d’attirer de nouveaux habitants. Nous n’y arrivons suffisamment pas.

 

 

 

Barbara Sarandao

 

Vous avez raison. Nous sommes satisfaits de la présentation du DOB. Quoique actuellement favorable, la conjoncture économique n’en demeure pas moins incertaine. L’arrivée de la 5e vague de Covid doit attirer toute notre attention. Je vous rappelle l’engagement sans faille de la CUCM autour des entreprises : 3,1 millions d’euros d’aides mobilisables.

Je tenais aussi à vous rappeler notre engagement en direction des agriculteurs. Avec plus de 300 000 € pour le PPI.

Il est envisagé pour 2022 une baisse de 2% des recettes.

L’inflation à 1,5% est prévu au même niveau pour l’année prochaine. Pour autant, la CUCM poursuit ses efforts pour améliorer le confort des habitants et accroître son attractivité. La CUCM est bien gérée. La CUCM maintient l’équilibre de ses finances. Cette bonne gestion nous permet de limiter le recours à l’emprunt. La CUCM s’appuie sur les différentes offres de soutien.

Bien sûr les subventions de l’État, de la Région et du département. Le développement économique et l’enseignement supérieur avec la marque du territoire.

2e grande priorité du mandat : la transition écologique.

 

Le vote du budget au conseil de décembre sera l’occasion de parler davantage des projets de 2022. La CUCM est au rendez-vous de ses engagements et de ses ambitieux.

 

Jean-Claude Lagrange

 

Sandra vient de soutenir encore plus cette belle orientation budgétaire. Depuis le début de ce mandat, on est capable de construire des projets qui relient chacun.

A un moment donné, à vouloir trop embrasser, on ne sait plus de quoi on parle. C’est facile d’intervenir pour parler de la poubelle renversée. Dans le domaine économique, ce travail est essentiel entre la Région et les EPCI. Et la communauté a montré le rôle que celle-ci joue. Je pense que les temps ont changé. On parle beaucoup de friches. Au Creusot comme à Montceau-les-Mines on sait ce que c’est. Ce budget tient compte de ce qui est né de la crise : soutien à l’artisanat, à l’économie de proximité.

Les temps changent. Le budget annexe de Coriolis n’est pas une nouveauté. Nous savons que nous sommes en concurrence avec d’autres territoires. On fait partie des territoires par la proximité des axes qui attirent les projets. J’insisterai plus sur l’innovation qui est un axe d’attractivité. Si ce sujet de métallurgie des poudres se traduit par des dizaines d’ingénieurs etc. qui travaillent dessus, n’est pas un critère d’attractivité ; il faudra m’expliquer ce qu’on fait.

A Montceau-les-Mines, des centaines de chefs d’entreprises sont venus voir l’évolution du territoire. Ces filières, ce sont le Mecateam, ce qui se fait à la Métallurgie des poudres. Les annonces faites actuellement, ce sont des entreprises qui vont bénéficier de cette relance, de ce soutien du nucléaire. Ces exemples très rapides montrent qu’on a des atouts et qu’on peut en être fier. Je pense que rendre l’image plus attrayante de nos villes est essentiel et cela fait vivre l’économie locale.

On a aussi des outils. Nous savons qu’une SEM a investi sur le site de St Vallier. Ce sont quelques éléments que je voulais apporter au domaine économique.

 

Alain Ballot

 

je voulais revenir. Concernant le budget de l’eau, je note que des mesures sociales sont à l’étude. Il faut vraiment prendre ces considérations à bras le corps. Les demandes d’aides pour impayés au département explosent.

 

David Marti

 

On ne peut pas dire qu’à chaque DOB, nous sommes dans un satisfaci de nos actes. Nous ne sommes pas dans l’autosatisfaction ni dans le pessimisme absolu. En ce qui concerne les chiffres données, nous sommes dans la stabilité des ressources. J’aimerais qu’on mette en avant les points positifs de ces ressources. On peut parler de la démographie : le solde naturel et le solde migratoire. C’est comme cela que cela s’analyse. En ce qui concerne le développement économique, on constate  c’est que les prévisions nous nous sommes projetés sur la moyenne nationale.

La santé économique du territoire a mieux résisté que la moyenne nationale. Cela serait bien de le dire de temps en temps. Il faut être critique mais aussi donner les éléments avec toute l’objectivité possible. Sur les éléments donnés par Jean-Claude Lagrange, en termes de stratégie, si on n’a pas compris, je n’ai pas d’autres éléments à donner.

Ce que je peux dire, c’est que Coriolis pourrait déjà être rempli. Si tel n’est pas le cas, c’est que nous faisons le choix de dire non à certaines entreprises pour être en cohérence avec nos choix communautaires. Il s’agit de faire venir des entreprises qui pérennisent. Cette stratégie nous l’avons développée au niveau des assises de l’économie. Cela donne une certaine crédibilité à cette stratégie. Je ne suis pas surpris M. Landre que vous ne la perceviez pas. Quand je vois récemment, qu’à votre initiative, qu’une personne vienne parler de désindustrialisation, mes bras m’en tombent. Il y a de quoi se taper le cul par terre. Il faut quand même oser.

Quand on sait que le niveau d’emplois industriel actuel est supérieur à celui avant la fermeture de Creusot Loire, il faut oser donner des leçons par quelqu’un qui ne connaît pas le territoire.

Nous avons un territoire qui certes a des handicaps mais a aussi des atouts.

 

Vous avez évoqué un territoire moins intégré. On a un urbanisme un peu particulier, étendu, mais bien intégré.

Vous vous inquiétez de la mise en place du RIFSET. Ce que je tiens à dire, la mise en place des 1607 heures a été réalisée depuis des mois, pour arriver à une proposition qui ne satisfait personne. J’ai toujours dit que j’étais contre. Mais au moins, j’ai pris l’initiative de dialogue pour mettre en place des compensations. Demain le Rifset sera présenté au comité technique. Il peut y avoir des perdants, des gagnants et d’autres qui ne bougent pas. Nous sommes partis du principe que personne n’était perdant. On peut regarder les cas particuliers évidemment. Quand on met 600 000 € dans des négociations pour apporter des compensations, on n’a pas à rougir de ces négociations. Y aura-t-il des grèves ? Aujourd’hui il y a des grèves partout. Le droit de grève existe. Le dialogue social a existé. Ce que je ne veux pas laisser dire, c’est la rupture de service public. Je ne peux pas laisser dire. Dire qu’on a sacrifié le territoire rural au niveau de la collecte des déchets, des maires se sont exprimés ici. J’entends les maires qui reconnaissent que les choses se sont faites.

On va améliorer.

Ensuite, sur l’autre sujet, l’eau et l’assainissement : nous avons des investissements conséquents à faire. Il faut trouver des recettes pour réaliser des travaux et que le budget annexe soit équilibré.

Nous sommes obligés de faire ces travaux. On va comparer et on verra.

Durant le dernier mandat, la majorité s’était engagée à ne pas augmenter le prix de l’eau. L’engagement a été tenu. Mais là il faut mettre des recettes. Cela passe par une augmentation. C’est le prix de l’assainissement qui va augmenter. J’entends ce que dit Alain Ballot pour ceux qui ont du mal, pour aider les foyers les plus fragiles.

 

Le taux de renouvellement sur 5 ans a augmenté : 0,55 en 2019, 0,57 en 2020.

 

Je vais demander à l’assemblée de prendre acte de ce débat et passer à la suite.

 


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