Un préavis de grève a été déposé le 25 juin par l’Intersyndicale CFDT, CGT et FO. Un moment qui pourrait être historique à plusieurs titres, puisqu’il concerne tous les agents de tous les services de la CCM et coïnciderait avec le jour de l’arrivée du Tour de France dans la ville du Creusot, le vendredi 2 juillet.
Les représentants des organisations syndicales, rappellent qu’ils ont tiré le signal d’alarme depuis plus d’un an sur plusieurs dysfonctionnements qui entraînent du mal être au travail pour les agents avec des répercussions sur le travail effectué et le service rendu au public.
« On alerte nos responsables sur les conditions de travail qui se détériorent, le management agressif, la suppression de certains acquis, la réorganisation fréquentes des services, le déplacement des salariés sur d’autres sites, la suppression du bon de vêtements et de chaussures, la perte de congés, … », exposent les représentants.
« Lorsque l’on demande plus de moyens, on nous rétorque qu’il n’y a pas d’argent.
Par contre, quelle est la somme qui a été engagée pour rénover et nettoyer un hangar au centre technique sud de la CCM, sur Saint-Vallier, pour la tenue du conseil communautaire de ce jeudi 1er juillet ? On a mobilisé des agents pendant plusieurs semaines, des moyens matériels et financiers pour un conseil alors que depuis 10 ans on n’avait pas évacué une montagne de pneus usagés pour des raisons financières. Aujourd’hui, la place est nette ! », explique Frédéric François (secrétaire général FO).
Globalement, le constat est brutal et sec : « Il n’y a pas de dialogue social. On fait des propositions mais on n’est pas écouté », ajoute Jean-Louis Derrier (CGT)
« Du côté des élus, la considération ne semble pas être de meilleure qualité si on se réfère à l’intérêt que portent les élus aux agents ».
À tout cela, à ce climat particulier, s’ajoute une ambiance au travail délétère : « On travaille sous le joug d’un management à la sanction démesurée avec tous les ingrédients qui vont avec : mise à pied, blâme, …»
« On a une dérive autoritaire. On nous supprime tout ce qui n’est pas statutaire mais on met en avant le statut quand il arrange la direction», précise Cécile Matalone (secrétaire CFDT)
Selon les représentants syndicaux, les rapports hiérarchiques sont de plus en plus tendus. Il semble donc urgent de remédier à cette situation. Une entrevue a été demandée au président Marti, le chef du personnel. L’intersyndicale, forte de sa représentation, car c’est une des premières fois qu’une grève rassemblerait tous les agents, souhaite être entendue et faire avancer les dossiers.
« Les actions que nous mettrons en œuvre ce 2 juillet seront fonction du résultat des négociations du mercredi 30 juin avec le président Marti.
« Il serait dommage, que cette journée de réception du tour, soit impactée par une grève des services ! », souligent les représentants syndicaux.
J.L Pradines