Ce jeudi après-midi, Jean-Claude Lagrange, Président de la SEMCIB et Frédéric Debleds, son directeur général, se sont rendus sur le site de Konecranes à Saint Vallier pour officialiser la reprise du site par la CUCM.
La Communauté Urbaine Creusot Montceau, par l’intermédiaire de la SEMCIB, va redynamiser cet espace industriel pour le transformer en une nouvelle zone d’activités. Une première entreprise devrait investir une partie du site dès le mois de juillet 2021. A noter que la CUCM s’est tout de suite interrogée sur son positionnement lors de l’annonce du PSE de l’entreprise.
Konecranes, leader mondial des équipements de levage, a fermé son site de production de Saint-Vallier en avril 2021. Outre la suppression de cent trente emplois, douze hectares de foncier et 30 000 m2 de structures couvertes sont abandonnés. Ce site, composé de quatre bâtiments, était dédié à la conception, la fabrication et les essais d’engins de manutention ou d’engins spéciaux depuis plus de cinquante ans. Pour empêcher qu’il devienne une friche polluée, détériorée voire squattée, la Société d’Économie Mixte pour la Coopération Industrielle en Bourgogne (SEMCIB) a décidé de l’acquérir. Elle souhaite ainsi favoriser une réindustrialisation rapide du site. Elle le sera d’autant plus que le site est prêt à l’emploi.
Elle prévoit de transformer ce site en une nouvelle zone d’activités industrielles sur laquelle s’implanteront plusieurs entreprises régionales et nationales.
Dès à présent, les bâtiments (il y en a deux) sont déjà sur le marché avec l’espoir d’une remise en fonction rapide.
Une procédure de rachat portée par l’Établissement Public Foncier
La procédure de rachat est aujourd’hui finalisée. Elle est portée par l’Établissement Public Foncier (EPF) Doubs BFC sous l’impulsion de la Communauté Urbaine Creusot Montceau. La SEMCIB rachètera ensuite l’intégralité du site afin de pouvoir procéder à des travaux d’aménagement dans l’objectif de faciliter la commercialisation des locaux : dévoiement de réseaux pour recréer six espaces de production autonomes, réhabilitation des bâtiments en fonction des besoins des futurs utilisateurs.
Les études seront lancées au deuxième semestre 2021. Les premiers coups de pioche seront donnés début 2022. Mais les entreprises peuvent d’ores-et-déjà investir les lieux sans attendre la fin des travaux. Certaines sociétés ont déjà manifesté leur intérêt pour développer leurs activités. Une première implantation devrait avoir lieu dès le mois de juillet 2021. Preuve de l’attractivité de la région ! L’enjeu est aussi social. L’entreprise Konecranes disposait d’un vivier de 130 personnes avec de réelles compétences dans le domaine des engins mobiles. Ces savoir-faire sont aujourd’hui un réel atout pour attirer de nouvelles activités industrielles. Cet investissement pour la réindustrialisation du site doit aussi permettre d’offrir quelques perspectives d’emplois dans les mois à venir. Ainsi la première entreprise qui devrait arriver en juillet pourrait créer une cinquantaine d’emplois sur le site.
Le site comporte de nombreux atouts : un restaurant d’entreprise, dans lequel une trentaine de repas est encore servi quotidiennement avec une capacité d’accueil de 75 repas. Il comprend aussi des équipements : ponts roulants, cabines de peintures, séchage etc. Tous ces équipements ont fait l’objet d’une maintenance jusqu’à présent.
Pour le site, il faudra donc réaliser quelques aménagements sur les réseaux, les accès aux différentes parties du site etc. Alors que certains espaces seront mutualisés : restauration, parking par exemple.
La réhabilitation des friches industrielles, une priorité
En rupture avec des décennies d’urbanisme extensif et d’éparpillement des sites d’activité, l’enjeu de la réhabilitation des friches industrielles devient une priorité. Pour Jean-Claude Lagrange, président de la SEMCIB, « ce cas concret témoigne de la réactivité et de la dynamique économique impulsées par la SEMCIB et la Communauté urbaine Creusot Montceau. Nous nous sommes donnés 4 ans pour réussir la commercialisation totale du site ». Pour y parvenir, la SEMCIB a élargi ses prérogatives. Elle ne se concentre plus seulement sur la plateforme des Chavannes dans le cadre de Mecateamcluster. Elle veille désormais à ce que les espaces économiques existant du Creusot Montceau ne se transforment pas en friche. Elle accompagne leur développement, investit là où c’est nécessaire pour garantir l’attractivité industrielle du territoire. Cette nouvelle stratégie va s’accompagner fin septembre d’une augmentation de capital de 4,5 M€ pour la SEMCIB.
La SEMCIB a candidaté dans le plan de relance sur le « site industriel clé en main ». L’État apporte un soutien financier aux dossiers retenus. Cela pourrait concerner celui de Konecranes.
Le calendrier pour le site
> Avril 2021 : fermeture du site de Konecranes
> Juin 2021 : rachat du site par l’Établissement Public Foncier (EPF) de Bourgogne-FrancheComté sous l’impulsion de la Communauté Urbaine Creusot Montceau.
> Juin 2021 : dépôt par la SEMCIB d’un dossier « sites industriels clés en main » auprès du Ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance – en cours d’instruction.
> Juillet 2021 : implantation d’une première entreprise sur 25 % de la surface totale.
> 2e semestre 2021 : études de transformation du site.
> 1er semestre 2022 : début des travaux
Et les autres actualités de la SEMCIB
L’aventure Mecateam se poursuit avec les Mecateameetings du 22 au 24 septembre prochain et une augmentation des participants. Le chiffre pourrait atteindre près de 600 professionnels du secteur. C’est aussi courant juillet la visite d’un responsable de SNCF Réseau à Montceau.
Enfin Jean-Claude Lagrange a rappelé l’atout que représente pour le territoire de remettre du foncier sur le marché. Aujourd’hui il existe des demandes d’aller vers la location, plutôt qu’en direction d’une acquisition.
Pour la vingtaine de personnes qui restent encore sur le site pendant quelques semaines, il s’agit de transférer les pièces détachées du SAV dans un bâtiment adjacent à celui de Konecranes. Et sur le site de Konecranes, un autre bâtiment a déjà été racheté par une autre entreprise.
Tout se transforme donc, rien ne se perd.
Et c’est avec optimisme que Jean-Claude Lagrange et Frédéric Debleds espèrent avoir fini de remplir le contrat de remplir le site d’ici 4 ans au plus tard.
EM