Consommer autrement, c’est le leitmotiv de notre société contemporaine au fur et à mesure que notre planète prend conscience du désastre durable qui l’atteint. C’est aussi un argument réversible qui sert aussi bien à verdir l’agroalimentaire industriel et ses collègues de la chimie qu’à vanter de réelles avancées dans les comportements et les modes de cultures ou de consommation.
« Consommer autrement » sert de fil rouge et de thème de base à la semaine du développement durable que la ville de Saint Vallier organise dans le parc de la résidence des tilleuls et à l’ECLA.
Consommer autrement c’est d’abord cultiver autrement et pas forcément de manière mercantile et individualiste. D’où l’idée du troc des plants qui depuis quelques années (la 3ème pour Saint Vallier) avance, s’amplifie et se répand sur tout le territoire national et sur le Web au travers de sites associatifs de plus en plus nombreux.
Il ne faut pas vous attendre à trouver là une ressemblance avec une jardinerie, non là nous sommes dans l’écologie, donc forcément il y a de la pédagogie, de l’information, du slogan, de l’expérimentation, de l’exemple vivant, du débat à main levée autour d’un sachet ou d’un godet.
Les partenaires sont nombreux : Amis services jardins familiaux Montceau, Le panier du coin, les jardins partagés de l’OPAC de Saône et Loire, le CPIE Pays de bourgogne, la Communauté urbaine, le CAUE 71.
Le CG71, Body nature, l’IME de Saint Vallier, l’atelier des sens, le carrefour des bénévoles (cf. http://montceau-news.com/montceau_et_sa_region/234766-carrefour-des-benevoles.html), Nova Flore, sont présents sur le site et participent à l’animation.
Cette année 2015, la semaine du développement durable devient européenne ! Le programme élaboré par la ville de Saint-Vallier porte sur le thème : Consommer autrement et s’ouvre sur un troc plants.
C’est Madame Danielle Lucien, Adjointe au Maire, déléguée à la Démocratie participative et au Développement durable, qui gère ce lourd dossier avec conviction et passion. Par son discours elle inaugure donc ce troc aux plantes en lançant cette semaine du développement durable.
Elle pointe du doigt nos comportements, nos insuffisances, et nos renoncements. Rappelant au passage les gestes simples de nos parents et grands parents pour ne pas gaspiller, pour épargner l’énergie, Madame Lucien, porte un regard aigu sur la période d’abondance appelée les trente glorieuses au cours de laquelle nous avons gaspillé le potentiel de notre terre au point que maintenant il faudrait une terre et demi pour tout assumer.
Le public attentif opine du chef et approuve le constat, les remèdes et l’inscription dans le développement durable.
Monsieur Philibert, Maire de Saint Vallier et Conseiller Départemental, remercie Madame Lucien pour le travail accompli ainsi que les partenaires qui soutiennent cette initiative municipale.
« C’est un sujet qui interpelle, notre réaction à tous est très lente, ça avance très petitement, c’est dur de trouver la vitesse de croisière. Le développement durable est une notion à laquelle on se doit de penser régulièrement. La jeunesse doit s’y intéresser, les écoles doivent se fédérer pour travailler à la défense de notre belle planète. Je souhaite que cette semaine soit une pleine réussite »
Et tout le monde de suivre la visite organisée du Troc aux plants. On va admirer l’hôtel à insectes de l’IME de Saint Vallier, apprendre à composter et à utiliser le compost, utiliser les herbes pour le paillage, tester les produits de Body nature, etc.
Et le troc bat son plein, les échanges se font tant au niveau des plantes que des conseils de culture ou d’utilisation des plantes, comme des boutons d’or ou des marguerites en salade. Le monde afflue petit à petit et dépose ses plants, graines et autres à troquer à l’accueil. Il y est précisé que « les plantes qui ne trouveront pas preneur seront données aux jardiniers de la résidence et des jardins partagés. »
Les promeneurs, visiteurs et troqueurs peuvent ensuite aller à l’ECLA visiter deux expositions sur les petits gestes durables et consommé malin.
Rappelons que cette semaine comporte aussi un spectacle ce soir « Les pieds dans le tas » joué par les Totors qui met en œuvre l’éloge du gaspillage et raconte l’histoire de Mémé la Vieille et de son fils Cambouis qui vivent au milieu d’un tas de poubelles.
Il ne faut pas oublier les deux conférences mercredi et jeudi sur consommer autrement et les économies d’énergie. Il serait bon que le public soit nombreux.
Gilles Desnoix