« S’il n’y a pas de partenaire privé
trouvé avant fin janvier
la Fondation disparaîtra… »
Un problème technique explique le retard dans la mise en ligne de ce compte-rendu de réunion qui a eu lieu hier après-midi .
Malgré tout nous avons décidé de le mettre à la « Une » car c’est tout le paysage de santé Nord Saône-et-Loire qui est concerné et peut-être même au-delà !
Cela étant arrivons-en à l’essentiel : c’est à dire la déclaration liminaire du directeur de l’Agence Régionale de Santé : M. Lannelongue ! Un responsable qui n’est donc pas allé par quatre chemins : « De 2002 à 2012, le déficit des hôpitaux publics est passé de 9 à 28 milliards d’euros ! C’est fini tout cela, nous ne pouvons plus nous permettre cela… »
Mort du GCS
« Depuis 2012, l’Etat a injecté 60 millions d’euros dans ce groupement avec Montceau, nous n’irons pas plus loin… La Fondation Hôtel-Dieu doit me présenter, le 17 novembre prochain un projet de Contrat de Performance mais, s’il n’est pas conforme : notamment en matière de restructuration nécessaire nous ne pourrons pas accompagner le développement des services… »
Un discours on ne peut plus clair d’autant que l’ARS a déjà versé 2 millions d’euros, fin 2013, pour « éponger » une partie de la dette !
Mais revenons-en à ce Contrat de Performance qui inquiète, évidemment, les personnels car ils savent, pertinemment, qu’il y aura « casse sociale » ! Combien ? L’ARS n’a avancé aucun chiffre précisant seulement : « .. Je suis incapable de vous dire combien exactement, ni de quels services mais, par contre, je peux vous assurer que l’avenir de la maternité et des Urgences est assuré quelque soit le partenaire ! »
L’exemple de Dijon…
L’ARS, toujours a évoqué le dossier de la clinique Drevon : « de 30 suppressions d’emplois, le repreneur n’en a supprimé que 5… La mutualisation des services est inéluctable : public ou privé… »
Mutualisation ! Le terme est souvent revenu dans le discours de l’ARS car, pour lui : « tout passe par la mutualisation des moyens pour rester performant et, surtout, aborder l’avenir dans les meilleures conditions…. Pour rester compétitifs, les établissements devront investir dans des technologies de pointe pour attirer les praticiens ! C’est la condition sine qua none pour avancer » a-t’il dit en substance aux salariés, à la direction et à André Billardon, président du CA !
Une phrase qui a « éberlué » littéralement les salariés présents : « La T2A n’est pas forcément un handicap, au contraire même puisque des hôpitaux, publics et privés, sont revenus à l’équilibre… »
Inquiétudes…
Que ce soient Murat Berbroglu (FO) ou les représentants CGT, tous s’inquiètent des conséquences sociales ! Et on ne peut que les comprendre !
Des inquiétudes que M. Billardon comprend tout à fait : « J’ai retenu quatre choses dans votre discours et, en premier lieu que l’Hôtel-Dieu est unn établissement indispensable dans l’offre de soins du territoire. Je suis satisfait que vous ayez annoncé le maintien des Urgences et de la maternité… Par contre, j’ai noté aussi que l’isolement nous condamnait mais je pense qu’un hôpital, que je ne citerai pas mais tout le monde voit duquel je veux parler (NDLR : Chalon, évidemment, qui est l’hôpital le plus endetté de France)… »
A ce moment, il a cité le nom d’Avenir Santé : « je les ai rencontré le 25 septembre dernier, j’ai interrogé la FEHAP mais je n’ai pas d’exclusivité avec un établissement en particulier… » Et de poursuivre : « Il faut qu’un dialogue s’installe avec tous les partenaires et dans la transparence la plus totale… «
Annabelle Berthier
Pour mémoire, nos précédents articles consacrés à ce sujet :
http://montceau-news.com/sante/216083-info-montceau-news-com-hotel-dieu-du-creusot-2.html
et :
http://montceau-news.com/sante/215816-fondation-hotel-dieu-du-creusot-sante-social.html
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