Le conseil communautaire se poursuit avec un soutien à l’économie.
La société Virtuo Industrial Property est spécialisée dans le développement et l’investissement en immobilier d’entreprise, et plus particulièrement celui destiné à des activités innovantes comme le e-commerce.
Cette société française a souhaité acquérir une parcelle de terrain, d’une superficie de 112 000 m2, appartenant à la Communauté Urbaine, sur la zone d’activités Coriolis.
Opérations « fin de chaîne »
La société Virtuo Industrial Property ambitionne la création d’un bâtiment, à faible consommation d’énergie, dédié aux activités de distribution et de logistique, avec des activités nécessitant des opérations dites de « fin de chaîne » : finition, assemblage, adaptation des produits en fonction de leur destination, préparation des commandes, opérations douanières…
En tant que membre de l’association Afilog qui réunit des professionnels de l’immobilier logistique, le groupe Virtuo s’est engagé par une charte avec l’État, à atteindre les objectifs de neutralité carbone pour 2050.
200 à 250 emplois envisagés
Cet investisseur a d’ores et déjà un prospect intéressé pour occuper la totalité du bâtiment envisagé sur une surface de 51 000 m2. Ce projet doit être susceptible de générer la création de 200 à 250 emplois, dans le secteur du négoce de matériaux de construction. Par contrat avec la Communauté Urbaine, la société Virtuo Industrial Property s’engage à ce que soit assuré le maintien, sur une durée de trois exercices, à ce qu’un minimum de 200 salariés soient physiquement occupés sur site et à temps plein, à compter de l’installation de la ou des entreprises qui exploiteront le bâtiment.
À raison de 25€ HT le mètre carré, cette cession s’élèvera à 2 809 375 € HT.
Questions
Charles Landre
On a à nouveau une vente de terrain auprès d’un promoteur spécialisé. Or sur la zone Coriolis, il y a des bâtiments sous-exploités ou non utilisés. Qu’en sera-t-il de ces terrains si cela ne venait pas à aboutir ? On a eu un exemple malheureux avec la vente d’un terrain au rond-point Jeanne Rose, où on a appris que le restaurant en question ne souhaitait pas s’implanter.
Vous aviez dit que le développement de Coriolis serait piloté par la CUCM. On s’aperçoit qu’on vend à des promoteurs immobiliers successifs. Quand on voit la vente du terrain au rond-point Jeanne Rose et les nombreux bâtiments vides à Coriolis, je voudrais que vous nous disiez comment vous appréhendez vos rapports avec les prospects. Très souvent, les EPCI sont appâtés par ces promoteurs.
Donc je voudrais avoir des éléments sur ce terrain et la position de la CUCM vis-à-vis de ces promoteurs.
David Marti
En ce qui concerne Coriolis, nous vous avons toujours dit que nous étions attentifs aux projets qui peuvent arriver. Nous regardons la surface et l’emprise de bâtiments et la création d’emploi. Ce qui nous a amené à ne pas donner suite à un projet sur Coriolis car nous n’avions pas les garanties suffisantes. Nous restons donc toujours très prudents. Dans le contrat, il y a toujours des clauses pour garantir l’emploi.
J’ai été en contact avec le prospect qui a donné les garanties sur le projet et l’emploi. A ce stade, cela reste confidentiel. Aucune vente de parcelle ne se fait sans qu’il n’y ait de rencontre avec l’exploitant. Et c’est une stratégie que nous avons sur l’ensemble du foncier sur la CUCM
Si le projet ne se réalise pas, nous récupérons le foncier. De plus, quand vous faites référence à des terrains au rond point Jeanne Rose où nous avions un compromis avec un promoteur déjà implanté. La seule information que j’ai eu de KFC, du projet, m’a téléphoné pour me dire qu’il maintenait son projet et qu’il ne comprenait pas ce qui avait été diffusé dans la presse.
Admettons que ce projet ne se fasse pas, il y aura d’autres projets. L’enjeu n’est pas le même que celui que j’ai présenté pour Virtuo.
Par ailleurs vous nous avez dit une chose fausse : quand vous dites que la plupart des locaux sont vides, il y en a quelques-uns notamment sur le tertiaire. On a 700 emplois sur la zone. Il y a en projet sur Coriolis beaucoup de choses en ce moment. Nous sommes extrêmement sollicités. Nous avançons sur un village entreprise. Vous avez vu le panneau de construction d’un deuxième bâtiment tertiaire. Nous sommes très attractifs. Si on n’avait pas été vigilants sur les projets, ce serait plein. Ce n’est pas ce que nous avons souhaité. Nous souhaitons suivre une logique. Je pense avoir répondu en termes de garantie et au niveau du projet.
Jean-Claude Lagrange
La stratégie de Chalon-sur-Saône est la même que la nôtre. Il ne s’agit pas de dilapider les espaces. On a la possibilité de travailler sur le zonage. Des recettes de plus de 2 millions, cela va améliorer nos finances. Cela fait plusieurs fois qu’on a des retours.
David Marti
A 25 €, on reste encore très attractif. C’est presque 3 millions. Sur certains terrains, certains sont intéressés à 35 €.
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